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SIMPLIFIER, SE LIBÉRER.

  • Photo du rédacteur: Masa
    Masa
  • 25 sept.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept.

PARTIE 1 : Mon chemin vers le minimalisme.


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Voici mon premier article, écrit il y a 4 ans, en 2021: « Mon chemin vers le minimalisme...», qui explique ce qui m’a amené vers la voie du désencombrement.


Là où tout a commencé …

Le minimalisme. Cela fait plus ou moins 7 ans ans que je m’y intéresse. La première fois que j’ai entendu parler de minimalisme, ce fût à la lecture du focus dans le magazine CLÉS, « S’alléger pour se sentir vivre » (p.44-61/Octobre-Novembre 2013). Cet article traitait du fait d’alléger sa vie pour être plus heureux. Des années après, je me souviens encore de cet article. Il avait tout de suite fait écho à ma vie de l’époque... de nature « bordélique », un « brin désordonnée », pour ne pas dire « complétement désordonnée ! », je voyais là une solution pour contrer mes démons ! Si j’avais moins de choses en ma possession, peut-être parviendrais-je plus facilement à les ranger et à les organiser, à faire mon ménage et à retrouver mes affaires (sans avoir à passer 2h à la recherche d’un objet, pour finalement abandonner et le retrouver X années plus tard, complétement par hasard, au fond d’une boîte à chaussures !) ?


 

Le déménagement qui a « tout » changé ...

Cet article a d’autant plus pris son sens, lorsque j’ai dû partir de mon appartement quelques mois plus tard... Suite à une rupture inopinée, je me suis retrouvée à devoir emballer et trier toutes mes affaires accumulées depuis 3 ans (après y avoir vécu en concubinage avec mon ex-copain, et adopté un chiot). À un moment de ma vie où je ne m’y sentais pas prête... Et je ne m’y retrouvais plus ! Quand on emménage quelque part, on arrive avec quelques affaires, qui au fur et à mesure, deviennent plusieurs affaires, qui ensuite deviennent beaucoup, beaucoup, trop d’affaires. Objets divers que l’on accumule sans même s’en rendre compte, cadeaux que l’on reçoit aux anniversaires, objets en double ou en triple que l’on rachète, objets décoratifs sur lesquels on craque dans les boutiques, vêtements supplémentaires achetés en soldes, livres achetés mais jamais lu, car on ne trouve plus le temps de lire. C’est lors de ce tri de mes affaires que je me suis rendue compte des objets dont je n’avais plus (pas) foncièrement besoin. Que je ne regardais pas (plus), qui étaient devenus vieux, usés, ou tout simplement des objets que je n’osais pas jeter. Car ils étaient là depuis si longtemps, familiers et rassurants.

 


Premiers pas vers le minimalisme ...

Je me suis promis à la suite de ce déménagement, et lorsque j’ai ré-emménagé dans un nouvel appartement, de ne plus revivre ce genre d’expérience. C’est-à-dire, me sentir submergée à l’idée de devoir déménager mes affaires d’un endroit à un autre. Ce qui est bien-sûr un poil extrême, car je pense qu’en tant qu’êtres humains sédentaires, nous avons tous plus ou moins naturellement cette tendance à accumuler des objets, pour une question de « survie ». Pour ce faire, j’ai alors entamé la lecture de quelques ouvrages. Notamment, de Dominique Loreau (« L’art de la simplicité », « Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi »), qui m’ont permis d’appréhender le point de vue d’une minimaliste vivant au Japon, abordant la question de la simplicité d’un point de vue pratique et philosophique. La compréhension et l’application de certains de ces principes,  m’ont appris que le rangement et l’organisation étaient une façon d’apaiser mes angoisses et mes tourments.

 

 

Le naturel revient au galop ...

 

Durant 4 ans dans mon nouvel appartement, j’ai ainsi adopté la « mode minimaliste »,  à essayer de me restreindre à quelques objets seulement. Ce qui est facile lorsque l’on vient d’emménager, mais après plusieurs années, moins - sans compter qu’une partie de mes affaires étaient restées chez mes parents... J’ai aussi commencé en parallèle de nouvelles études. Et plus sont passées les années, plus mon attention sur ce « projet minimaliste » est devenu « non-prioritaire ». Il a fallu un autre déménagement, encore plus imprévisible et inattendu cette fois-ci, pour me rendre compte, encore une fois, des objets accumulés avec le temps. Me rendre compte que je m’étais attachée à eux... En une semaine seulement, j’ai dû emballer quelques affaires dans deux ou trois valises, afin de déménager à l’autre bout de la France dans le cadre de mes études. Je me souviens que cette période a été particulièrement difficile, car c’est la première fois que je partais vivre dans une autre ville, Toulouse, que celle où j’avais grandie, « where everybody knows your name ». Mais particulièrement, parce que ce déménagement a dû se faire extrêmement rapidement. J’ai donc choisi de prendre uniquement l’essentiel, de laisser le reste de mes affaires dans ma ville d’origine... car j’avais l’intention d’y revenir une fois diplômée.

 


Retour à l’essentiel ...

 

Il y a quelque chose d’étrange à l’idée de se séparer de ses objets, tout comme le fait d’être loin de sa famille, de son petit chien, de ses amis. C’est ce que j’ai constaté. J’avais la sensation que le fait d’être loin de mes objets me manquait. La vue de mes livres me manquait, le fait de savoir que je pouvais, à n’importe quel moment, les prendre dans mes mains et les lire. Certains de mes DVDs préférés me manquaient également. Lors de mes premiers jours dans ce nouvel appartement, je n’avais pas d’internet. Je me souviens que le fait de regarder des films en ligne me manquait aussi énormément. Pareil pour mes vêtements. Je n’avais pris dans ma valise que des vêtements achetés récemment, et les plus anciens étaient restés à Lille. Ils me manquaient surtout pour le côté rassurant de les voir dans mon armoire chaque matin, au moment de m’habiller.

Et puis, au fur et à mesure des jours, des mois, je me suis rendue compte que n’avoir pris que l’essentiel de mes affaires me suffisait, en fait, largement. Au contraire, cela me libérait même l’esprit. Cela me permettait de me focaliser uniquement sur ce qui était vraiment important, à ce moment précis. Comme on dit, c’est lorsque les choses nous manquent qu’on se rend réellement compte de ce qui est important pour soi. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de ce qui me manquait le plus : ma famille, mes amis, mon chien. Le reste, en effet, n’était que des objets. Cet état d’esprit a d’autant plus été possible en découvrant, à cette période-là, le très beau documentaire « Minimalism », réalisé par The Minimalists.

 


Ce qui est compte vraiment ...

 

Durant cette année où j’étais à Toulouse, je me suis remise à lire presque naturellement, simplement parce que j’en avais envie. Je n’avais pas emporté beaucoup de livres, seulement ceux que j’avais pu transporter. De ce fait, j’en empruntais surtout à la bibliothèque. Comme je savais que je devais les rendre rapidement, je les lisais vraiment, quand j’en avais le temps. Plutôt que de laisser traîner ceux que j’avais achetés et stockés dans ma bibliothèque, sachant que j’aurai toute ma vie pour les lire, mais ne le faisais pas. De même, j’étais en colocation, et mon espace personnel se limitait à ma chambre. Depuis que j’étais partie de chez mes parents, j’avais vécu seule et eu l’habitude de profiter de mon espace en toute liberté. Au bout de plusieurs semaines, je finissais donc par étouffer. J’avais depuis toujours été casanière, aimant passer plus de temps chez moi qu’à l’extérieur, rassurée par mon petit cocon, entourée de mes affaires, de ma décoration, de mes habitudes. Mais à Toulouse, plutôt que de passer mon temps « enfermée » dans ma chambre, avec seulement le tiers de mes affaires à regarder en chien de faïence, j’ai préféré pousser la porte de mon appartement, et en sortir. Petit à petit je me suis faite des connaissances, et des amis dans cette ville où je ne connaissais personne au départ, si ce n’est ma colocataire qui venait de Lille également. J’ai fini par y prendre mes marques, à me faire à cette ville, devenue familière et accueillante. Je me suis créé de nouveaux souvenirs. Au moment de partir, ce que j’étais loin d’imaginer en arrivant, je me suis sentie triste. C’était comme quitter une nouvelle vie (Toulouse) pour une ancienne vie (Lille). N’ayant pas de projets à Toulouse, je suis retournée à Lille. J’étais tellement heureuse de retrouver « ma » ville, avec mes repères, mes amis, ma famille, mes anciennes habitudes, dans un quartier que je connais si bien. Cela m’a fait énormément de bien. Mais aujourd’hui, deux ans après, je ne rêve que de repartir à l’aventure.


 

L’aventure continue ...

 

Mon chemin vers le minimalisme ne s’arrête pas là, bien-sûr. Selon mon expérience, il s’agit plus d’une manière de vivre, et d’une philosophie, qu’une simple méthode de tri, de rangement ou de désencombrement. Il m’a fallu des années pour me faire ma propre idée de ce que signifie « le minimalisme ».  Et, aujourd’hui encore, je m’interroge sur ce que le minimalisme peut apporter de plus à ma vie. Il est intervenu à différentes périodes de celle-ci, et en a pris à chaque fois une dimension différente, un sens supplémentaire. Au départ, il avait pour moi la fonction d’être plus organisée. Pour ensuite, avoir pour but de m’alléger l’esprit et de me sentir moins débordée. Finalement, j’ai aussi remarqué que le minimalisme m’avait fait prendre conscience de ce qui comptait réellement dans ma vie, et permis de m’orienter vers cela. Il m’a également permis, et me permet encore aujourd’hui, de me détacher de mon passé et de ses souvenirs, qu’ils soient bons ou mauvais, pour laisser la place à de nouveaux, et donc, à de nouvelles expériences...

 


Cet article écrit en septembre 2021, est publié aujourd’hui 4 ans après, en septembre 2025, car il témoigne d’un état d’esprit qui fait partie de mon évolution personnelle, vis-à-vis de ce « projet minimaliste ». Mon prochain article « ...Retour d’expérience, toujours minimaliste ? » est la partie 2 de cet écrit. Il témoignera de cette évolution et de mon bilan aujourd'hui en 2025, et arrivera très prochainement.

 

 

1 commentaire


twodee_me
27 sept.

Bravo pour ce 1er article, très agréable à lire ! On se sent de suite capté par ton récit. J'ai aimé cette porte d'entrée dans ton parcours personnel, qui donne du concret à ton approche du Minimalisme. C'est inspirant, aussi pour les novices en la matière :) hâte de lire la partie 2 !

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